Il y a 102 ans, le 13 septembre 1915, un avion ennemi était abattu au-dessus de Lommeringen. Traduire : un avion français était abattu au-dessus de la commune annexée de Lommerange qui faisait alors partie du Reichsland Elsass-Lothringen (Alsace-Lorraine) de l’Empire Allemand.
Cet épisode de la guerre 14-18 a été exploré par Joseph Muller, ancien lommerangeois et historien local, auteur de l’opuscule « Evolution d’un village du Pays-Haut – Lommerange ».
Ayant pris attache avec le Service Historique de l’Armée de l’Air, il avait pu recueillir les renseignements suivants.
« Le 13 septembre 1915, à 5 h 22, vingt-deux appareils de bombardement de l’escadrille V.B.102 décollent de la base d’Ancermont en Meuse, avec mission de bombarder la gare de Trêves.
Après avoir lancé 91 obus de 90, 5 obus de 155 et 1 torpille de 58, les dégâts subis par la gare de Trêves et la ligne Trêves-Metz furent si importants que le trafic dut être arrêté complétement sur cette voie ferrée pendant trois jours.
Au retour, un des appareils, de type Voisin, composé de l’équipage Niox Charles, sergent et pilote, de De La Guérrande Gaston, aspirant et observateur, fut touché au-dessus de la forêt de Moyeuvre. Les dégâts occasionnés les obligèrent à atterrir à Lommerange, dans les prés situés au lieu-dit « Contrée de Landrevange » (entre le poney-club et la forêt). Faits prisonniers le jour même, le pilote et l’observateur furent dirigés sur l’Allemagne.
Le sergent Niox chercha cinq fois à s’évader et, chaque fois, fut repris. Une sixième tentative, très aventureuse, lui permit enfin de passer en Hollande. Il arriva en France en 1918, et reprit sa place dans l’aviation de bombardement. »
Charles Niox est l’auteur d’un ouvrage « Mes six évasions » paru en 1919. En 1918, devenu sous-lieutenant, il constitua une amicale des évadés d’Allemagne.