Actualités 2024

2024 09 08 Morby Camille Abert JeanEvènement attendu et heureux pour le plus grand nombre, la Libération a été synonyme de déchirement pour la famille Morby de Lommerange.

Alors que le père de famille, Nicolas Morby venait de décéder en mai 1944, son fils aîné Albert était tuéà Lommerange le 9 septembre 1944, jour de la libération du village, à l’âge de 25 ans, par l'éclat d'un obus américain tiréà partir de la ferme du Sart.

Le mois suivant, le 30 octobre 1944, le frère d’Albert, Camille, incorporé de force dans l’armée allemande, était tuéà l’âge de 18 ans et 9 mois, à Purmsati en Lettonie.

1944, une année faste pour le pays et sombre pour une famille décimée par l’adversité. Une année qui illustre, si besoin était, la triste réalité d’une région française annexée par les nazis.

En illustration, un cadre regroupant les portraits des trois frères: Camille tué le 30 octobre, Albert tué le 9 septembre et Jean.

2024 09 07 Rotary Karting bLe Rotary nourrit une philosophie qui ambitionne de mettre à profit les relations et les contacts pour servir l’intérêt général, d’observer, pour chacun de ses membres, des règles de probité dans l’exercice de leur profession, d’appliquer cet idéal dans la vie privée, professionnelle et publique, de faire progresser la solidarité et le respect par le biais de relations amicales entre les membres unis par ce même idéal de servir.

Un idéal rappelé par M. Stéphane Buccilli, président du Rotary Club Thionville Rive Droite, et M. Yann Boutemy, secrétaire.

C’est donc sur la piste de karting de Lommerange que le président avait donné rendez-vous aux membres de son club pour une de ces actions de bienfaisance qu’ils rééditent une dizaine de fois l’an. Il s’agissait, cette fois-ci, d’un intermède de roulage tout amical auquel se sont livrés neuf équipes de trois pilotes sur la piste de compétition du site.

Le bénéfice de cette animation sera intégralement reversé au bénéfice de l’IME de Rettel avec un fléchage peut-être plus particulier pour le projet que nourrit l’association pour son antenne de Yutz devant accueillir les personnes en voie de réinsertion.

Une action philanthropique et généreuse qui sera appréciée à l’heure où l’altruisme a tendance à s’estomper. A noter que ce type d’opération caritative est réédité plusieurs fois dans l’année et défini lors des réunions hebdomadaires du club. Outre le bénéfice des manifestations destinées à recueillir des fonds, le financement de ces actions s’appuie sur les cotisations de ses membres.

2024 09 07 1944 liberation Lomm. Soldats américains 14Quatre-vingt ans après la libération du village, il est intéressant de porter à connaissance un récit inédit de cet évènement qui reprécise, si besoin était, la fin de cette période noire que fut la seconde guerre mondiale pour les habitants de Lommerange.
Dactylographié et daté du 29 avril 1945, ce témoignage avait été adressé au maire de la commune, René André, par la famille d’Albert Goujet, instituteur et secrétaire de mairie de 1946 à 1957, en tant que « document faisant partie de la mémoire du village ».
Sa date de rédaction et de nombreuses références personnelles permettent de l’attribuer sans erreur possible à Lucien Haffenmeyer, instituteur à Lommerange en 1945.

« Récit sommaire de la libération de la commune de Lommerange 
Le 1er septembre 1944, les habitants de la commune de Lommerange eurent la grande satisfaction d’applaudir et d’embrasser les premiers alliés.
Hélas, la joie fut de courte durée. Ce n’était qu’une patrouille motorisée qui se retirait après une demi-heure de présence sur le ban communal. Le lendemain, les allemands revinrent occuper de nouveau le ban. Le village fut évacué sur l’ordre de la S.A. (SturmAbteilung – section d’assaut du parti nazi) venue de Thionville et toute la population devait se diriger vers l’Est. Malgré cet ordre, et sur mes conseils et sous ma conduite, nous nous dirigeâmes vers l’Ouest, oh !, pas bien loin, dans une centrale électrique de la Ligne Maginot (actuellement sur le site du Poney-Club de Marlea).
Femmes et enfants furent casés dans de bons abris bétonnés, le bétail parqué autour sous la surveillance de quelques vieillards du village. J’installai un tour de garde au village pour les hommes et réglai la question du ravitaillement. Tout allait pour le mieux. Nous assistâmes au bombardement des villages voisins et des emplacements d’artillerie ennemie sur notre ban.
Le 9 septembre, au matin, tout était calme. Nous remontâmes au village constatant la fuite de nos agresseurs et oppresseurs. Ils s’étaient retirés vers la vallée de la Fentsch, laissant la route de la Lorraine ouverte aux libérateurs. Notre village fut probablement le premier des villages libérés en Lorraine…sic…
Grande fut notre joie, mais notre libération fut une journée de deuil pour notre village. Les soldats libérateurs se montrèrent à l’horizon mais se firent précéder d’une dizaine de coups d’obus (1), endommageant plusieurs maisons, dont l’école, blessant ma femme, mon fils (2) et un ouvrier polonais, tuant net un jeune homme de 24 ans (3). La perte du gros bétail fut de 8 vaches laitières.
Les premiers moments de stupeur et de douleur passés, le village se ranima et, petit à petit, ses habitants pavoisèrent.
Le 10 septembre, sur toutes les maisons, des drapeaux cachés durant quatre années flottèrent fièrement au vent d’ouest…libérateur.
Hélas, l’école et la mairie étaient inhabitables. Je pus me loger avec ma famille dans une maison vide du village. L’obus avait éclaté dans la salle d’école, arrachant volets, fenêtres et mur de façade, déchiquetant tout le mobilier (armoires, bancs, pupitre, bibliothèque et tout le matériel scolaire communal et personnel. Plus de violon (4), plus de machine àécrire, plus de livres, plus rien qu’un amas de débris de bois et de pierres, du papier déchiré…. Tout ce que j’avais pu sauver et cacher pendant quatre ans était anéanti.
Mais, cela ne fait rien… Avec courage nous nous sommes mis au travail dans une salle de classe du village (5), comme nous avons pu, ayant pour devise :
France, à toi notre travail, à toi notre amour. »
1 – Les Américains occupaient la ferme du Sart et avaient donc, une excellente vision du village et de sa rue principale (actuellement rue Joffre) qu’ils avaient en enfilade. Les tirs d’obus auraient pu être déclenchés par une méprise. Il se dit que ce qui déclencha le tir des Américains, « c’est la vue de casques allemands, portés non pas par des allemands, mais par des jeunes du village qui faisaient les hurluberlus (sic) ».
2 – André Haffenmeyer néà Lommerange le 29 novembre 1930 et décédéà Lorquin le 14 août 2017.
3 – Albert Morby (mort dans la grange Urbanski)
4 – Lucien Haffenmeyer était un violoniste averti qui n’hésitait pas à faire démonstration de son art en classe.
5 – La salle qui fit office de salle de classe était la salle de bal du café Lacolombe (aujourd’hui propriété Gadzinski-Ornielli).

2024 09 06 Aumonièrejpg

 

Cette aumônière a été trouvée au terrain de sports et peut être réclamée en mairie.

Mairie de Lommerange

14 rue Maréchal Joffre
57650 LOMMERANGE
03.82.84.81.48

Horaire de la Mairie:

  • Mardi de 10 h 00 à 11 h 00
  • Mercredi de 14 h 00 à 16 h 00
  • Vendredi de 17 h 00 à 19 h 00

Horaire du Secrétariat :

  • Mardi de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 00 à 17 h 00
  • Mercredi de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 00 à 17 h 00
  • Vendredi de 13 h 00 à 19 h 00
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